Retrouver la sérénité avec la pratique de la mise à la terre

(Témoignage de Mariel Hemingway)
Qui aurait cru qu’un geste aussi banal que marcher pieds nus pouvait transformer une vie entière ?
Et pourtant, avec du recul, je réalise que ce contact direct avec la terre a joué un rôle crucial dans mon bien-être et ma résilience face aux épreuves.
Ma connexion avec la nature, sourde mais puissante, s’est manifestée dès mon enfance, et c’est grâce à elle que je retrouve aujourd’hui une vitalité que je pensais perdue.
Une enfance proche de la nature : le début du lien
Enfant, je vivais entourée d’un décor grandiose à Ketchum, Idaho. Cernée par les montagnes, les rivières glacées et les forêts paisibles, je me sentais intimement liée à la nature. Dans ma famille, cette communion avec le grand air semblait couler dans les veines. Mon grand-père, Ernest Hemingway, et mon père Jack, tous deux avides d’aventures en plein air, m’ont transmis cette passion. Pour moi, enfant sauvage, la nature était bien plus qu’un terrain de jeu : c’était mon refuge.

Quand l’atmosphère à la maison devenait pesante, dans ce foyer marqué par les cicatrices de l’alcool et les non-dits, je m’échappais dans la nature. Pieds nus dans l’herbe ou les rochers, je courais, escaladais, plongeais dans les eaux froides des lacs, libre comme l’air. Ces moments étaient mon oxygène.
Un éloignement de la terre : les effets d'un mode de vie urbain
Mais la vie m’a vite éloignée de cet univers. Durant mon adolescence et ma jeunesse adulte, après un tournage à New York, je me suis installée dans cette vibrante mais écrasante jungle urbaine. Chaussures aux pieds en permanence, béton sous les semelles, horizons bouchés par les gratte-ciels… quelque chose s’est brisé. Peu à peu, la gaieté qui m’habitait s’est ternie.
Enfermée dans cet environnement, je me sentais épuisée, morose et même physiquement diminuée. Les douleurs et un terrible syndrome prémenstruel (SPM) s’étaient installés, rendant ces années encore plus éprouvantes.

Je ne faisais pas encore le lien entre mon mal-être et cette rupture avec la nature. Pourtant, dès que je parvenais à fuir la ville pour une escapade à la plage ou une longue randonnée, pieds nus dans l’herbe ou le sable, mon énergie revenait comme par magie. Mais ces moments étaient encore trop rares.
Découvrir le Earthing : une révélation pour le bien-être
C’est finalement des années plus tard que la lumière s’est faite. Grâce à mon compagnon Bobby, j’ai découvert la pratique de la mise à la terre, ou Earthing. Nous avons commencé à explorer ensemble les effets de cette connexion physique avec la terre sur le corps et l’esprit. J’ai alors réalisé que mon instinct d’enfant – rester pieds nus le plus souvent possible – n’était pas qu’une fantaisie, mais une précieuse source de bien-être.
Dans ma quête d’équilibre, la méditation et le yoga m’ont aussi permis de renouer avec cette connexion primordiale au sol. Lorsqu’il m’arrive de pratiquer mes postures dans un champ ou de méditer près d’un ruisseau, les pieds en contact direct avec la terre, je ressens une force et une concentration inattendues.
C’est ainsi que, doucement, ces pratiques m’ont aidée à traverser les défis de ma vie, y compris les blessures familiales explorées dans mon documentaire "Running From Crazy" produit par Oprah Winfrey en 2013. Une scène particulière m'est restée en tête : marcher pieds nus sur un sentier poussiéreux, symbole concret du chemin introspectif que j’empruntais.

Intégrer le Earthing dans la vie quotidienne
Tout a véritablement changé pour moi en 2019. Lors du tournage d’un documentaire sur le Earthing, réalisé par mes amis Rebecca et Josh Tickell, j’ai pris pleinement conscience du pouvoir de cette pratique. Depuis, avec Bobby, nous avons fait de la mise à la terre un rituel quotidien : 45 minutes de marche pieds nus sur les chemins de Malibu ou dans les paysages de l'Idaho. Nous avons même opté pour des tapis de mise à la terre que nous utilisons dans notre lit au quotidien.
Au début, reprendre cette habitude a été un défi. Mes pieds, jadis endurcis par les escapades enfantines, s’étaient habitués au confort des chaussures modernes. Mais au fil des semaines, ils se sont renforcés, tout comme mon énergie globale. Aujourd’hui, cette simple pratique produit des résultats impressionnants : mes douleurs dorsales, persistantes depuis des années, ont disparu, et certains bienfaits inattendus, comme un cycle menstruel réapparu, m’ont profondément surprise et touchée.

Les transformations physiques et émotionnelles du Earthing
Aujourd’hui, ce qui me frappe c’est à quel point cette routine a transformé ma vie. Physiquement, je me sens plus forte, plus dynamique. Ma peau est plus ferme, mon sommeil plus profond et mon humeur globalement plus stable. Les bienfaits physiques sont là, mais ce contact avec la terre semble aussi calmer l’esprit et réduire l’inflammation, cette source invisible de tant de maux modernes, du vieillissement prématuré aux troubles de l’humeur.

Une reconnexion à l'énergie naturelle pour vivre pleinement
À 57 ans, je me sens mieux que jamais. Cette joie que j’associais à mon enfance ressurgit. Ce n’est pas un secret : marcher pieds nus, m’ancrer littéralement à la terre, me donne un supplément de vie que je n’aurais jamais imaginé. La mise à la terre a changé mon existence.
Et si, vous aussi, vous essayiez de reconnecter à cette énergie naturelle qui est sous vos pieds à chaque instant ?
Je te conseille vivement d'aller faire un tour du côté des études scientifiques sur la mise à la terre, ainsi que les dispositifs de mise à la terre, tu y découvriras plein de choses !